Le 19 avril dernier, la cour suprême de Finlande a annoncé se saisir de l’affaire impliquant Päivi Räsänen, une députée finlandaise chrétienne, accusée "d'incitation à la haine" envers la communauté LGBT. La politicienne a affirmé qu’elle "continuerait à se battre pour la liberté d’expression".
Pour la troisième fois, Päivi Räsänen, ancienne ministre du gouvernement et parlementaire finlandaise en exercice, sera jugée pour "incitation à la haine" envers la communauté LGBT après avoir partagé ses opinions religieuses sur le mariage et l'homosexualité sur X en 2019 et dans un pamphlet publié en 2004.
Malgré son acquittement par la Cour d’appel le 14 novembre 2023, le procureur finlandais avait fait appel de la décision unanime des juges qui l’ont déclaré "non coupable" le 12 janvier dernier. Le vendredi 19 avril, la Cour suprême a accepté d'entendre les arguments du gouvernement, à une date qui sera fixée ultérieurement.
Le même jour, Päivi Räsänen a réagi à cette annonce sur son compte X. Selon elle, si la Cour d’appel l’acquitte à son tour, "la liberté d’expression et la liberté des chrétiens de présenter les enseignements de la Bible" seront garanties.
Korkein oikeus myöntää valitusluvan hovioikeuden vapauttavasta ratkaisusta kirjoituksiini liittyen. Toivottava vapauttava päätös korkeimmasta oikeudesta turvaisi entistä selkeämmin sananvapauden ja kristittyjen vapauden pitää Raamatun opetuksia esillä. Taistelu jatkuu!
— Päivi Räsänen (@PaiviRasanen) April 19, 2024
ADF International, association de défense des droits humains en charge de cette affaire commencée il y a cinq ans, a rappelé qu’elle "sera à nouveau" aux côtés de la politicienne, devant la Cour suprême.
🚨BREAKING: Former Finnish minister's "hate speech" prosecution for tweeting Bible verse will be appealed to country's Supreme Court, in precedent-setting case for free speech
— ADF International (@ADFIntl) April 19, 2024
Dr @PaiviRasanen has already been unanimously acquitted by two courts, but the Finnish Prosecutor…
Déjà en janvier, dans un communiqué de presse, Paul Coleman, directeur exécutif d’ADF International, estimait que la détermination de l'Etat, malgré les acquittements du tribunal de district d’Helsinki et de la cour d’appel était "alarmante".
Mélanie Boukorras